La nuit a de la musique dans le regard
Une pile d’assiettes recueille les orages du soir
Je promène mon couteau sur une nappe fleurie,
Entre les tas de figues séchées, sous la pluie,
La nuit a du miel au creux des joues ;
Un air intimidé une pupille acajou,
Entends-tu ? La sarbacane des voix qui veillent
Abat l’aigle plongeant tout au fond de mon œil,
Il y a un crâne, des os, des battements d’ailes
Des doigts d’enfants qui récupèrent la sombreur de nuages
Pour maquiller les murs blancs
Et sur la plage déshabillée du matin
Ils jettent à la face du sable moqueur
Les pétales bleus de leurs rires