La neige noire de la steppe

A l’ultime croisement de la vie,
J’ai sauté de mon cheval pour fendre le crâne d’une ombre
Puis j’ai roulé dans la prairie ensanglantée,
Mon poignet portait une marque noire.
La nuit s’est fondue dans le brouillard,
Et mon poignet a commencé à me brûler,
Même en le plongeant dans l’eau froide, il me consumait,
J’ai erré, jusqu’à atteindre une montagne,
Alors,
La silhouette de la destinée apparut et je dois vous dire
Que la mort étincelait comme une unique étoile,
A travers les forêts, les montagnes de feu,
Chaque seconde perdue faisait un arc de lumière
Avec le brouillard de ma mémoire,
Bientôt je ne me rappelai plus de rien, sinon de la marque noire,
Et je suivis à travers la steppe,
Une étoile qui riait,
Alors que les hommes allaient et venaient à travers la fumée de mon corps,
Sans me regarder, mais en évoquant mon souvenir rouge
Je me suis allongée — la guerre avait ravagé la steppe
Un incendie brillait dans le lointain,
Je ne sais pas,
Si ma mort s’était crucifiée dans la beauté infernale du silence,
Si
La lumière avait enfin donné un coup de couteau dans les draps tâchés de sang de la nuit,
Je ne sais pas
Si la marque noire brillait toujours sur mon poignet,
Celle qui fait de moi un assassin sans le souvenir de son meurtre,
Je cherche la seule étoile qui pourra la faire disparaître,
Celle que je suis la seule à voir
Au milieu des tourelles de fumées des villes
Au-delà des confins du pays,
Elle qui étincelle dans la neige noire

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