La mouette

A proximité des côtes, survolant les bateaux,
Une mouette toute blanche en quête d’aliments
Survolait en ses franges les plus sereines,
L’océan Atlantique.
Quant aux abords d’un plot rouge, avisant un beau yacht
Elle émit un cri à réveiller les fonds marins.
Les vagues anguleuses reflétaient l’éclat envahissant du soleil ;
Cela n’empêcha pas l’oiseau blanc de plonger sur les paquets de chips.
Le champagne fut brinquebalé ; les robes éclaboussées :
La mouette ne se fit pas d’amis dans ce nid opulent.
On la balança même dans un bac à glaçons,
Tandis que les vacanciers pique-niquaient sur le bateau fringant.
Ivre et repue de tant d’effervescence,
Euphorisée par les relents d’alcool,
Elle ne vit pas que sa patte était piégée,
Dans le seau d’huitres froides.
Le pont laissait un kaléidoscope de fragments d’eau salée
Réfléchir à l’infini les couleurs du soir ;
Les plaisanciers dansaient dans la lumière du port,
Loin de l’oiseau hagard.
En face du yacht, sur la plage,
Des tâches roses et noires,
Se dispersaient main dans la main,
Loin de l’oiseau à l’agonie :
Sa tête lui tournait ; rattrapé par le froid,
Tué par l’emplâtre de glace.

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s