Le silence mentait – les vapeurs d’ alcool fort, s’amenaient jusqu’à la lie
des cieux –.
Et mon compagnon de voyage en délire, sous le grill du ciel, entre diverses terreurs de la mort, alors fut partagé:
— Si notre fin n’est un paravent qui tombe, lui rappelai-je, désespérer de la fuite irrépressible des nuages,
est une perte de temps.
— Par conséquent, lui confiai-je en le regardant encore, Ici, dans le huit-clos branlant de cette patrie inconnue à nous deux,
Je mettrai sur ta peur, mon ami d’occident, le parfum abîmé
De mon amitié,
Pendant qu’à mes yeux noirs, tes yeux bleus et fidèles,
demeureront fidèles,
Nous crèverons ensemble la feinte fraternité,
Le racisme. Je tenterais ami, de tout savoir de toi,
– avec moi, tu riras,
Des ébats politiques, du grand-écart des siècles, de la mendicité des rois,
Chaque ivresse lyrique
Sera une promesse.
Alors, il me répondit, en relevant la tête :
— Nous glisserons donc un temps, sur l’étole frangée,
De la terre au goût de sort, jetée comme un espoir
Sous la plante de nos peurs, qu’elles soient éventrées !
Dans le silence d’un retour dans nos pays respectifs,
Dans le déferlement subjectif, de nos morales humaines,
Notre communion saine, refit danser la terre.