Prison song (FR)

Au loin, on voyait
Les traces des usines déchirer le velours du ciel
Je me suis assis, quelqu’un passait l’aspirateur dans le couloir qui menait à la mort
J’ai réfléchi longtemps à ton visage,
Ma tête saignait, quelqu’un avait dû me battre longtemps
La pluie tombait sur une photographie déchirée
Des gouttes de sang tombaient d’une canalisation
La pièce était mal éclairée, on entendait le grondement de l’eau
J’ai attendu dans un silence d’inespérance
Que l’eau achève de déchiqueter ma photographie
Et j’ai prié que tu te souviennes de moi.

Un bruit de déchirure
La nuit qui n’en finit pas
Et sur la surface lisse de la rivière de mes souvenirs,
Quelques étranges voix, comme des oriflammes,
Un regard en arrière, le son de l’espérance
Une dernière danse ; un ferry qui s’arrête,
La joie des retrouvailles.

Un bruit de papier déchiré, un
Bruit de salle le public s’est levé un
Jour viendra dans cette nuit
Cette nuit qui n’en finit pas —
J’irai chercher ta voix, dans l’oubli de mon nom,
J’irai chercher ton regard, dans une cité sereine.

Je serai cet oiseau, et puis cette rivière,
Je serai ce souffle sur l’océan et cet instant tragique
Cet enfant qui sourit, ce calme sentiment,
Quand tu lâches ma main, et t’enfonces dans la brume.

Un bruit de déchirure, la prison s’est éteinte
Les lumières ont giclé sur la nuit comme du sang sur les dalles
J’ai lissé les nuages à travers les barreaux de ma paume meurtrie,
Le vent dans mes oreilles chuchotait une ballade
J’ai fredonné sans entrain, mes doigts étaient glacés.

Un bruit de déchirure
La nuit qui ne finit pas

Un bruit de papier déchiré, un
Jour viendra dans cette nuit,

Je resterai debout dans les derniers sanglots du vent
J’irai chercher ton regard dans l’oubli de mon destin,
Je serai cet océan, et puis cette rivière
Cette montagne fière, cet enfant qui sourit,
Ce calme souffle, le vent sur le dos de ma main
Quand tu m’oublie loin déjà, et t’enfonces dans le vent.

En parcourant les vallées, les prairies luxuriantes de lumière,
Au-delà de ma prison libéré,
J’ai prié pour que mon visage
Dans un coin de ton âme, soit comme une cloche
Qui tinterait à chaque fois que tu penses à l’or du soir
,
J’ai prié pour que dans ton sommeil au-delà de ma vie,
Ta main froisse le papier des rêves pâles
Et que tu te souviennes enfin, qu’au bout de la nuit,
Quelqu’un t’attendait et t’as tendu la main.

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