Un bruit de déchirure
La nuit qui n’en finit pas
Et sur la surface lisse de la rivière,
Quelques mots jetés comme du sable ;
Quelques étranges voix, comme des oriflammes,
Un regard en arrière, le son de l’espérance
Une dernière danse ; un ferry qui s’arrête,
Et dans la joie des retrouvailles,
Une vieille femme pleurant l’ange déchu en elle.

Un bruit de papier déchiré, un
Bruit de salle le public s’est levé un
Jour viendra dans cette nuit
Cette nuit qui n’en finit pas —
J’irai chercher ta voix, dans l’oubli de mon nom,
J’irai chercher ton regard, dans une cité sereine.

Je serai cet oiseau, au vol désordonné
Qui te fait sourire en frôlant tes cheveux ;
Je serai cet oiseau, et puis cette rivière,
Je serai ce souffle sur l’océan et cet instant tragique
Cet enfant qui sourit, ce calme sentiment,
Quand tu lâches ma main, et t’enfonces dans la brume.

Un bruit de déchirure, le port s’est éteint
Les lumières ont giclé sur la nuit comme du sang illuminé,
J’ai lissé les nuages de ma paume meurtrie,
Le vent dans mes oreilles chuchotait une ballade
J’ai fredonné sans entrain, mes doigts étaient glacés.

En face de moi, comme le mouvement d’un orque
Qui jaillit à travers l’écume silencieuse,
Un éclair dans la brume, et au-delà des mots
Le sable écoulé du ciel, et cette déchirure
Lorsque je marche la nuit rattrapée par l’amour
Par l’espoir invincible de faire couler la nuit,
Qui hante le ciel immense et brouille nos visions glacées.

Un bruit de déchirure
La nuit qui ne finit pas
Et jetées comme une poignée de pétales, des retrouvailles anonymes —

Un bruit de papier déchiré, un
Jour viendra dans cette nuit,
J’irai chercher ton regard dans l’oubli de mon destin,
Je serai cet oiseau, et puis cette rivière
Cette montagne fière, cet enfant qui sourit,
Ce calme souffle, le vent sur le dos de ma main
Quand tu m’oublie loin déjà, et t’enfonces dans le vent.

Les lumières ont giclé sur ma vie comme une nuit dorée
J’ai fredonné sans entrain, mes doigts étaient glacés.