Nuit,
Nuit dans laquelle se tissent
Les fils des pensées qui me rongent
Qui se soulèvent jusqu’à atteindre les anges,
Jusqu’au silence – lors je me noie dans mes songes
Au beau milieu de la multitude, je plonge,
Et la foule me possède et me submerge de sa foi.
Alors mes sens sont transpercés, en moi
La lumière du jour décline,
Mon visage se transforme
Meurtri par les lueurs noires qu’il perçoit
Mes dents déchiquètent la chair de la foi,
L’anneau a mon doigt se resserre, me fait mal,
Et la lumière du matin m’éblouit, et je râle,
J’emprunte des chemins illuminés,
Guidé par la main d’un ange tombé,
Mes pensées s’obscurcissent,
Et je plonge dans le noir total…