Si personne ne vient
Dans le silence d’obscurité insondable
Lorsque la vie meurt
Dans le creux de nos mains,
La vie hantée de rires
Alors mes mots tombront en ruine
Sur le sable des temps
Leurs corps ensanglantés ramperont
Dans l’herbe de nos jours
Si personne ne vient tenir la chandelle à nos villes,
Eclairer l’invisible
Quand les fantômes eux-même
Ont raison de se voiler d’onirisme
Si personne ne verse de larme
Sur la tombe de la poésie,
Je serai loin déjà,
Sur un yacht amarré à la plus haute vague
Je serai loin déjà,
Prisonnière de la geôle des secondes étincelantes
Je verserai tout le champagne dans l’océan de la nuit noire
Et les heures crèveront le plafond
Des feintes espérances
Le ciel est un mirage
Il caresse nos tempes
En explosions de pluies
En gémissements de lunes
Le ciel est un orage,
Il gifle nos cœurs las
Et empoigne pour toujours
Nos rires anesthésiés
Moi je pars pour une ville lointaine,
Une ville hantée,
Je m’enfuis sur le dos
D’un cheval de sable
Je vais séduire le vent
En récitant un psaume
Pour que tu me rejoigne
Au bout de la prophétie