He taonga te reo (la langue est un trésor)
Immerge tes mots dans la rivière,
Prends ma main elle brûle
Le ciel blanchit, la terre tremble
Me he manu motu i te mahanga (comme un oiseau échappé d’un piège)
J’ai repris mon souffle loin de ton visage
La nuit soufflait des braises sur mon cœur
J’ai compté les étoiles pour m’endormir
Aotearoa (le long nuage blanc / la Nouvelle-Zélande) disparaît dans la brume
J’ai péché je vais évangéliser le feu
Stewart Island s’endort dans le matin calme
J’ai conquis le cœur d’un pays avec un moko (tatouage) en forme de soleil
Je lui ai chanté un waiata aroha (chant d’amour) au crépuscule
Mes armes languissaient sous l’auvent
Le soleil s’est levé avec le vent
Et la nuit a peigné ses cheveux noirs
Le territoire s’est illuminé le jour de notre rencontre
J’ai récité un notre père devant le cadavre d’un ange,
Le ciel pleurait des larmes de jade,
Un ngirungiru (oiseau gobe-mouche) s’est posé sur le carrelage de la terrasse
Nous avons recouvert la tombe d’un voile avant le lever du soleil
L’âniwaniwa (arc-en-ciel) faisait rougir les teintes bleutées du ciel
J’ai donné un hâkari (banquet) en l’honneur de la mort
Un hâpô (aveugle) m’a conduit jusqu’à mon tombeau