Quantum of poetry

Ma moto dans le grand bazar d’Istanbul
Sainte-Sophie m’indique le chemin
Grâce à l’ombre de ses toits merveilleux
Je vis dans un film d’action
La mer de Marmara le bruit des mouettes
Un train s’échappe dans le flou de mes tirs
L’homme m’a frappé à la hanche
Je suis sur le toit d’un train
Elle apparait dans le soleil d’août
Son ombre dévalise la pureté de l’été
Je suis dans son viseur, je m’agrippe au filet du vent
Avant de chuter vers le précipice, le pont d’Adana
Brille dans la nuit de ma mort

Dans les fumées chastes de l’Angleterre
Assister à une explosion en plein cœur de Londres
Arpenter le réseau d’abri souterrains
Qui date de la Seconde Guerre Mondiale
Je baisse la tête dans les Churchill War Rooms
Des éclats de balle dans ma blessure
Identifient le tueur à gage
Je cherche à retrouver un homme
Dans l’éclat nuageux
Des yeux des femmes de mon pays

Près de l’embouchure du Yangzi Jiang
La mer de Chine orientale et
La mégalopole la plus peuplée de Chine
J’attends dans un hôtel de luxe
Mon revolver fume dans ma main droite
J’ai une migraine, la « perle de l’Orient »
Me tend des bras de danseuse burlesque
La tour Jintao perce les nuages
J’arpente le quartier d’affaire de Lujiazui
A la recherche du fantôme de la vérité
La température augmente, un laveur de carreau
Se balance à des centaines de mètres du sol

La vie est un jeton de casino
L’amour le moment où je retourne la table
Lorsque je joue à la roulette
Et Macao rit sous le soleil froid —
Ses yeux sont un typhon de fumée
Cette femme aura raison de moi
Le championnat de F3
N’a pas eu lieu cette année-là
Et l’hôtel Lisboa
Attend que je termine mon cigare
Pour qu’une prostituée s’approche de moi
Et me caresse la tempe
Son employeur me tient en joue
Je disparais dans l’ombrelle de papier du temps

Je la rejoins sur son voilier
Prisonnier sur l’île de Ha-shima
Une cité fantôme 1974
A vu partir ses derniers habitants
Et la mer d’Amakusa
Fait chavirer mes espoirs de rédemption
Le soleil est lourd ma poitrine creuse
L’iodine s’invite dans le parfum de la mort
Mais la résurrection est mon passe-temps

Le cyanure d’hydrogène n’a pas fonctionné
L’homme que je traque est défiguré
Dans le métro aux heures de pointe,
Un faux policier se mêle à la foule
J’ouvre le feu devant le palais de Westminster
Avant de m’enfuir pour une destination secrète
Les collines de cette contrée
En dégradé de terre et de neige
Un hélicoptère brille au-dessus de mon enfance
Un bâtonnet de dynamite fait exploser un passage souterrain
Je prend un raccourci par le lac gelé
Ma lampe torche allumée devant la chapelle
Je tire trois coups sur l’écran de fumée du ciel

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