J’ai fait un garrot à la nuit
Avec le coton des nuages
J’étais à genoux, ébloui
Le soleil m’a craché au visage
Le paysage tombe en poussière,
Le train file dans la campagne,
Je me suis blessé avec la lumière
Je crois bien que l’obscurité saigne
J’ai tenu la main de la nuit
Pendant qu’elle se vidait de son feu
Le vent me faisait un pont j’ai souri
Il n’y avait plus en vie que nous deux
Les étoiles se décomposent
En un milliers d’éclats de verre
Le sol en est jonché, l’apothéose
Aura lieu un jour de prière
Le testament de la nuit en main,
Je marche dans Paris éclairée et blême
L’obscurité est mon destin
Et le ciel pleure des chrysanthèmes