Je suis l’otage d’un oiseau diabolique
Et la nuit a refermé ses lourdes grilles
Sur la clarté de mon coeur
Un verger d’étoiles pâlit devant mon martyr
Les enfants se sont tus. J’ai cherché ta main dans le noir,
J’ai agrippé la tige d’une rose qui perdait ses pétales
Le chant d’un prisonnier m’a délivrée de ma solitude
J’ai dépose ma vie sur l’enclume de ton sourire,
Une chimère hideuse rodait autour de ma geôle,
Mais ton visage m’empêchait de m’enfuir
La beauté déferlait des pupilles nuageuses du soir
Je me suis agenouillée sur les décombres d’une rose,
J’ai fait un signe de croix ;
La tempête s’annonçait,
La pluie a réfléchi mon âme sur le ciel —
J’ai entendu ta voix
J’ai vu les fumées noires s’échapper de tes yeux.
J’ai dansé longtemps avant que la nuit s’éteigne.
L’amour est une bâlafre sur la joue du rêve
Une lampe qui menace de s’éteindre à chaque coup de vent du réél
J’étais le capitaine d’un songe. Je parlais au vent à la lumière de la poésie,
Un rossignol diabolique m’a donné un coup d’épée ;
Je l’entends chanter mon martyr sur une branche d’eau