L’hiver fond sur moi avec son armée d’arbres morts
Je dors sous l’auvent d’un rêve inaccessible
Ma poésie s’envole comme le chant d’un rossignol
Et la brise inespérée chahute mes idées noires
Mon martyr obsède la conscience des Dieux,
Je suis l’étoile crevée par le clou de feu
L’oiseau christique qui jadis se jeta dans l’océan hideux
Et le ciel s’obscurcit, les cloches carillonnent
Le coup de feu du destin m’a touchée
Une détonation entre les arbres, le tonerre
Puis un collier de lumière se glisse entre les branches,
Les perles de pluie sur la fraicheur terrestre
Un mur se dresse à l’orée de la forêt de brumes
La pluie éclaircit le sang des fruits pourris
Je deviens aveugle, la lumière transperce le brouillard
L’espoir dépose les armes devant la nuit