Un safar-é por hâdésé / Un voyage plein d’aventures


La vie est un safar-é por hâdésé (un voyage plein d’aventures)
Tu ne peux plus marcher, mais ton cœur s’envole vers moi

Un homme pousse mon fauteuil à travers une forêt d’ombres
Le silence a blanchi les paupières des anges

Ba’dan rouz’hâ-yach râ bâ tché por khâhad kard
(Comment Dieu pourra-t-il occuper ses journées)
Sans l’amour qui aurait du exister entre toi et moi ?

Je te vois penchée à ta fenêtre, immobile
Comme une étoile qui guette la nuit tombée

J’ai pris un chiffon, j’ai nettoyé la fenêtre du train
Ton sourire brillait à travers la pluie sur la vitre

Mon amour les oiseaux ont pleuré
Quand ils t’ont vue étendue immobile dans les flocons de brume

Depuis ce jour-là tu avance dans l’existence
Comme un ange en guerre contre Dieu

Et moi je prie pour que tu lève tes yeux sur mon coeur,
Mais tu ris, et tu ne m’aperçois pas

Et tes cris de rage, je les entends dans le soir — et ta voix
Je l’entends dans les ténèbres espiègles de la loi de l’amour

Khodâ in karhâ râ har rouz tekrâr mikonad
(Dieu refait chaque jour le même travail)

Il emplit de passion les cœurs des hommes et des femmes

Les visages changent, les jours passent — tu demeure
Gravée en moi comme une forteresse dans la nuit

Mon amour quelqu’un m’a dit que les oiseaux ont pleuré
Quand ils t’ont vue maculer de tes larmes la neige éplorée

Un homme, peut-être ton père, te pousse à travers la nuit
Ton fauteuil je l’ai caressé cent fois, mais tu n’as pas su prendre ma main

Alors j’ai souhaité vendre la poésie qui torture mes jours
Pour te voir remarcher, toi qui t’es baignée dans la rivière de mon cœur

Comme un oiseau espiègle, toi qui m’a cherché querelle
Un jour que silencieux je lisais un livre sans passion

J’ai pris un chiffon, j’ai nettoyé la fenêtre du train
Ton sourire brillait à travers la pluie sur la vitre

Et j’ai rêvé de venir te rejoindre dans les cimes des montagnes
Et j’ai souhaité éteindre la neige qui a jadis brûlé ton corps

Et que tu m’aimes enfin, et que tu espère encore,
Mon amour mais tu ris, et tu ne m’aperçois pas à ta fenêtre

Et Khodâ in karhâ râ har rouz tekrâr mikonad
(Dieu refait chaque jour le même travail)
Il emplit de passion vaine les cœurs des hommes et des femmes

Les visages changent, les jours passent – mais tu demeures
Gravée en moi comme une forteresse dans la nuit

La vie est un safar-é por hâdésé (un voyage plein d’aventures)
Tu ne peux plus marcher, mais ton cœur s’envole vers moi

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