Le 18 février 1853
Un protestant debout dans la brume
Tire un coup de pistolet dans le vent
Le duc de Guise s’affaisse, mourant
A Amboise le tumulte gronde
Les protestants veulent enlever le roi
Le duc de Guise fait couler un sang pieux
La nuit a égorgé ses étoiles
Les marais de Calais sont gelés
Il fait rouler les canons sur le givre
Et reprend la ville sous des yeux Anglais
En stratège aimé des cieux
Sa balafre a la profondeur du temps
A la bataille de Renty ou au siège de Metz
Son épée ranime la haine dans les yeux
De ses soldats au garde-à-vous
Les Anglais piétinent les herbes argentées ;
Le mort coule comme de la sueur le long des tempes des soldats
La lune fait un berceau de lumière aux corps
Un cheval hennit à l’adresse du vent
Le château de Bar se rappelle
D’un cri qui déchira l’océan des songes
De l’enfant qui ouvrit les yeux sur les guerres de Religions
Depuis, la nuit a étouffé les prières