L’or liquide de mes vers, je l’ai bu comme un amrit (nectar)
Je n’ai demandé l’aagiaa (permission) de briller à aucun amant
La passion a été mon adhiaapak (enseignant) une heure durant
Mais la poésie fut mon azaadee laee (lutte pour l’indépendance)
Mon painsal (crayon) s’est brisé sur le manteau d’acier de la nuit
J’ai embarqué des lecteurs fous, les savaareeaan (passagers) de mon crime versifié
Baitho je (assied-toi) je vais te raconter une histoire
L’histoire d’un oiseau tombé amoureux des épines des roses
Les hommes le pourchassèrent jusque dans l’asile d’une main de femme
Cette femme c’était moi, l’oiseau c’était ma poésie
Assied-toi sur les marches du temple, je vais te raconter mon histoire
J’ai aimé un panjabee (punjabi) à la folie, son sang coule dans mes veines,
J’ai versé tant de larmes que mon encrier s’est laissé attendrir
Les draps ont blanchi mais j’ai écrit tant que mon pouls battait
Je renonce au viaah (marriage) je me suis unie avec une espérance
La poésie est mon maître, mon unique destination, ma tempête,
Je lui serai fidèle tant que je n’aurais pas fait sécher chaque goutte d’encre
Je resterai debout sur le promontoire des rêves qui ne seront jamais écrits
Et je tremperai mon doigt fin dans l’encre brûlante, dans l’encre de la vie,
J’honorerai ma yaad (mémoire) en écrivant sans relâche
En pooreeaan (réussissant) à noircir les plus belles pages de l’Histoire
Sahelee (ami) je suis azadee (libre), la poésie m’a délivrée des nuages sombres,
J’écris debout dans la tempête, les oiseaux chantent, la nuit a la couleur du mahindee (henné)
Baitho je (assied-toi) je vais te raconter une histoire
L’histoire d’un oiseau tombé amoureux des épines des roses
Les hommes le pourchassèrent jusque dans l’asile d’une main de femme
Cette femme c’était moi, l’oiseau c’était ma poésie
Assied-toi sur les marches du temple, je vais te raconter mon histoire
J’ai aimé un panjabee (punjabi) à la folie, son sang coule dans mes veines,