Tom Bradley* sirote la nuit pâle
(* maire de Los Angeles)
Gang culture, ciel de nacre sale
Tours cylindriques de verre pilé,
Je regarde s’embraser l’été
City of quartz that never shuts
A voix basse sous le déluge de routes
Los Angeles a bousillé nos yeux amers
Bavures du LAPD, ciels insincères
Un meutre a été commis sous l’orage
Le soir hurle sur les villas de Northbridge
Et comme une promesse lugubre et sincère
Je t’ai pris la main sous les étoiles vidées de leur lumière
Architecture bouleversante et glauque
J’ai jeté les pages d’un roman noir dans les flaques
Du boulevard — un milliardaire joue une rhapsodie triste
Les filles demandent le prix des bagues de chiste
L’archidiocèse de LA s’envoie un whisky bleuté
La Cité des Anges est un témoignage enragé,
Damier urbain, fleurs contrastées,
J’ai mis une rose dans mon verre a pied
Je fume le parfum des violettes à Santa Monica
Le ciel pue l’enfer, l’amour est là
La piscine s’étoile de soleil rouge,
Hollywood boulevard est un bouge
Californie du Sud, Pacifique je monte le son
Une star de football passe à la télévision
Pour le meurtre de sa femme — des anonymes en liesse
Ont assiégé la nuit rose de Los Angeles