Par les matins pourpres d’hiver, à pieds dans la campagne,
Harcelé par le givre, mes bottes sur la neige écrasée :
Glacé, je sentirai le froid mordre ma peau qui saigne
Et je laisserai la tempête baigner mon corps lassé
Je ne m’arrêterai pas même pour caresser une chienne :
Et la nuit lumineuse gonflera mon coeur lourd
Mes pas me porteront où que l’hiver se tienne
Sous le torrent de givre, grisé comme par amour