La neige sur Coney Island

J’ai plongé du ferry de Staten Island
Dans une boue pétrolifère
Le coucher de soleil m’inspire ce poème
Une respiration entre deux tour
Et je te rejoins pour t’enlever à la nuit
Le frissonnement d’un nuage
Le vertige est postindustriel
Le barbier me montre du doigt
Mon chewing-gum a rendu l’âme
Un entrepôt laissé à l’abandon
Un jeune garçon spray jaune vif à la main
Débarque sur un des 154 escaliers de Hudson Yards
Les marches accueillent les vestiges de l’été
Et toutes les feuilles tombent, mortes et lasses
Rattrape-moi si tu le peux
Je vais courir jusqu’à perdre haleine
Au milieu de tes éclats de rire
Il fait nuit mais les néons happent l’œil
Les images tressautent 24/24
Dans l’antichambre de nos consciences
Je vais courir jusqu’à ce que mon cœur lâche
Et que les pies m’arrachent les yeux
Ici les ormes sont en fleurs
Ils chantent tout bas, pour qu’on les laisse en paix
Une prière pour Manhattan
Une enseigne tape-à-l’œil
S’est décrochée et le vent la soulève
Jusque dans les nuages les plus loins
Une petite église vomit ses fidèles
Dans une rue noire de monde
Si tu veux me retrouver
Viens me chercher dans le cloître
Près du Metropolitan Museum of Art
Je coud une écharpe de songes
Dans l’espoir de revoir la neige
Sur Coney Island cet hiver

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