A quoi me sert de prier
Si les flaques d’eau ne servent de miroir
Qu’à mon visage émacié,
Si le destin aux doigts de fée
N’a pas su te créer
Si la pluie ne referme son lourd manteau
Que sur mon corps malade
Si le soleil qui ouvre ses bras chaleureux
N’a pas brûlé ma peau
Si les étoiles au firmament se taisent
Car elles n’ont pas su allumer mes pupilles sombres
J’ai traversé des continent de fer,
J’ai parcouru les mondes les plus insondables,
En équilibre sur une idée
Pour m’envoler loin des guerres et de la poussière
La nuit a beau tomber jour après jour
Je tailladerai son drap sombre
Pour faire jaillir la lumière
Et la femme que j’aime apparaîtra
Dans un halo de lumière bleuâtre
Elle chantera une longue prière,
Je prendrai sa main, la nuit nous entourera
Protectrice et alors un nuage de fumée
Nous gardera des regards envieux