J’ai cueilli une rose dans les jardins de Tivoli
Ton sourire a laissé un parfum frais dans l’air
J’allume mon âme aux feux d’incandescence de la Baltique
Le soir tombe sur les allées de Frederiksberg

Le jardin royal est devenu un parc municipal
J’ai gravi une tour du XVIIe siècle
La ville s’étend comme une amante délaissée
Dans des vapeurs mauves et argent

Le barman du Ruby me prépare un cocktail flamboyant
On entend un saxophoniste déboucher les oreilles de la rue
A quelques encablures de la célèbre pusher street (rue des dealers)
L’ambiance est branchée, le son trop fort,

Le jardin botanique accueille nos prières,
Nos yeux sont mouillés, la pluie s’abat sur nos visages
Comme une ombre, comme un présage
La nuit tombe dans le quartier de Nørrebroo

Allons flâner dans le cimetière
Il garde des secrets à peine ébruités
Pose ta main sur ce graffiti
Il n’y était pas hier, quelqu’un est venu

Décorer les murs de ce quartier danois
Peut-être un jeune homme désargenté
Peut-être une étudiante en art
Quelqu’un est venu hier, quelqu’un était là

Les bars sont postindustriels, la musique atomique,
A Vesterbro, entrer dans un sex shop
Puis à côté dans un petit bistro design
Et repartir en vélo sur les voies pavées

Nyhavn et le quartier royal
Des mâts et gréément oscillent dans le port
La petite sirène s’habille des flashs
Les touristes sont les fantômes de demain

Le Star Flyer est l’un des plus hauts manèges du monde
Viens, allons tournoyer à 80 m au-dessus du sol
L’astronome danois Tycho Brahe
Nous contemplera depuis les étoiles

Le lac est peuplé par les carpes koï
Au-dessous des montagnes russes,
A l’ombre des chataigners et des ormes
Flanons dans les jardins de Tivoli…

Les jets d’eau et les geysers s’illuminent
Un orchestre fait trembler les roches
Au-dessus du lac depuis le pont
Allons admirer les lumières de la nuit dans Tivoli