The air conditioner does not work anymore
Le chimichurrí brûle ma langue, I’ve put my fingers in the zócalo (socket)
J’ai été électrifié, par la décharge,
Mon corps est tombé à terre, comme un rêve déchirant l’atmosphère

Ce poème est un rêve médiéval, une tragédie de thaumaturge
Love dehydrated the desert and the sand sucked our souls
Le barman est un desdichado dans ces villages paumés
Les femmes ont des yeux de chiste tailladée par le temps

Petit-déjeuner devant des nuages de figuiers, mermelada on bread
Am I the hero of a roman picaresque la rose du désert de Tabernas ?

Sleep deprivation has taken me to wording heavens
Et mes langues se mélangent dans une valse psychotique
Combien de parsec avant que vous ne me laissiez rejoindre la lune — elle parle toutes les langues
Rejoins-moi dans cette cérémonie chamanique, je soigne mon ataraxie

A la lumière des étoiles tahitienne, ia ora na (bonjour) voyageur,
Le crépuscule est oxydé, vos yeux sont remplis d’effroi
Ami, viens me chercher dans cette sygyzie (position de la lune par rapport au soleil) urbaine,
Cessons nos guerres pirochcrolines, nos flamboiements de haine

Je ne suis pas juge, je ne peux pas décider si cette vie vaut la peine
Je ne suis pas médecin, le mal et la douleur sont pour moi des calembredaines
Le soleil goutte sur la plage comme du miel sale, un barman agite ses piercings sous notre nez

Petite mermaid agressive, au corps fluet,
 Je te caresse avec un zeugma, j’ai la pâleur du Christ monté sur la croix
Décrochez mon corps, lavez mon visage, mes larmes, ma voix
S’est tue. Je me taille de ce pays, les avant-bras blanchis par le soleil d’hiver

Les yeux aveuglés par ce ciel, ce ciel tarjama (traducteur) des Dieux amers
Et le crépuscule rosit, sa beauté est un ézafé entre le ciel et la mer
Mais j’ai suivi cent rivières, je pars me fondre dans l’antre de la lumière,
Devenir un souvenir, un mot séché, la poussière et l’oubli