La beauté vénéneuse de la mer d’Arabie
Envahie de déchêts, une barque de pêcheurs
La ville de Skardu, des fumées aveuglantes,
Et le rose poli du soir qui s’invite dans le ciel
Un torrent de désir écume à ma conscience
Voyageur l’amour sur mes lèvres n’est pas un film étanche
La nuit sublme le corail cristallin de ma voix,
Khyber Pakhtunkwa, les lunes nous observent
Une file d’écoliers en route pour Skardu,
Nous sommes comme le temps immobile des vallées
Les pêcheurs jettent leurs filets, les oiseaux attendent le soir,
Et les cabanes tremblent d’amour mal contenu
Ils vivent sur des bâteaux, et l’eau n’est pas potable,
Mais des anges la boivent, et se tordent le ventre,
53 000 enfants meurent chaque année impatiente
53 000 âmes arrachées recrachent des eaux pourries
La vie est un numéro d’équilibriste, un nuage calciné,
Et les nuages sont le trapèze sur lesquels les oiseaux se perchent,
L’amour n’est qu’un scandale de plus, une insulte faite aux Dieux
Quand 53 000 âmes sont livrées à la nuit