Un shamisen envoûte l’obscurité
La flûte accompagne la fuite des nuages ;
Et le vent décore la paleur de nos fronts
Un taiko (tambour) agite l’ennui sur la véranda
Voyageur, le luth constelle la pénombre,
Sous la pluie de mille étoiles, le chandelier des heures
Poursuit sa combustion dans une ville hantée par la lumière
Et les fantômes éclairent les pavés de la ville.
Le soleil fait une prise de catch
Au matin anxieux de laisser filer la lumière,
Les fleurs ici ne dorment jamais,
Le soir est un tatouage, qui s’efface chaque jour,
Tokyô sous les flashes, crépite comme un ange,
Âmes perdues, dans les égoûts, volages,
Comme le luth sanshin d’Okinawa,
Un shamisen envoûte l’obscurité,
Voyageur, le vent catapulte le silence,
Mille voix sous la pluie, mille heures de lumières,
Les bonzaïs sont anxieux de laisser filer le vent,
Le matin est un luth, qui envoûte la nuit