Les vallées sont balayées par les vagues,
Le soleil fait une descente de police
Les draps de notre chambre s’inquiètent de notre sueur
Voyageur, la plage n’est pas loin
Les surfeur sont les oiseaux immergés
Ils dévalent des nuages liquides
1957, plage des Basques,
Le soleil se lève aussi,
Hemingway prend un thé
Ava Gardner tient la vedette
C’est une étrange planche en bois
Un spectacle insolite et déjà
Sur les hauts-fonds, les vagues déferlent
Elles se brisent sur les égos des hommes
Biarritz caresse l’échine des surfeurs
De ses cils humectés d’or pur
Les surfeurs sont ses protégés, ses enfants
Et la ville prie pour leur âme libre
Dans la Californie française,
Chaque goutte de pluie est une promesse
Chaque vague une liberté conquise
Et l’écume recrée la forme ébahie
D’un Dieu ébloui par la tempête
Haschisch en mai, et culture surf
Mon coeur est un cert-volant sans attaches
Et la vie est comme cette vague immense
En un déséquilibre contrôlé
Lever du soleil face au lit déshabillé
Voyageur prends cette planche en bois,
Qu’elle t’emmène loin des fausses promesses
Qu’elle fasse glisser ton âme jusqu’à moi