Mon billet de 100 est tombé dans la rigole
L’eau croupie a charrié mon coeur noir
Jusque dans un égoût d’Osaka
Un rat a mordu ma conscience
J’écume les bars à la recherche d’un ange
Les flaques rosissent d’impatience
Le sourire carnassier du maire
S’invite sur les paneaux publicitaires
Stylisme d’épouvante urbain
Gastronomie, cantiques infernaux,
La rue de Dotonborie éclairée derrière le brouillard
Le riz colle au palais, la viande caresse les langues
J’ai goûté des Takoyaki et des boulettes de poulpe
Je traverserai cent morts pour goûter à ton corp
Voyageur attends-moi avant que la forêt m’emprisonne
Le mont Fuji se réveille, le château d’ombres s’agite
L’été est parfumé aux gouttes de cerisier