Voyageur, attends-moi, mes valises sont prêtes
Je n’emporte rien d’autre que le feu de la capitale
Il incendie ma mémoire, ton rire, la lumière au bout de ce tunnel
Le ciel se rit de nous, nous avons trop brûlé
Je quitterai l’hôtel pour acheter une idée
Le soleil éclaircit ma gorge, rougie par le sommeil
Quel jour sommes-nous ? Toutes les horloges ont disparu,
La nuit s’amuse encore de mes paupières à demi-closes
Les draps ont été froissés par un vent éhonté
Le jour s’attarde ici sur nos fronts chahutés
Le matin a survécu à une nuit battante
Le parfum des nuages, comme des fleurs d’amaranthes
Mon t-shirt est trop large, j’ai lavé mes soupirs
Un tango s’évanouit, nos souvenirs s’effacent
Et tu m’attends derrière un rideau de lumière
Voyageur attends-moi, mes bagages sont prêtes,
Je n’emporte rien d’autre que le feu et le sel