La glycine habille le lac Biwa
Une danseuse lèche son smartphone
Les Dieux en costard maudissent la pluie depuis le bar
Voyageur, allons tordre le cou à l’amour
Nos cils sont cireux, allons inscrire nos rêves dans l’écorce des arbres
Kyôto brûle sous les lueurs nocturnes
Les fenêtres et les pins flambent sur les collines
Et la ville sent le souffre et la mort
Le pavillon d’or est submergé de douleur
Arashiyama abrite des songes sylvestres
Les étoiles enciellent la forêt ultradense
Une geisha s’est assise au seuil du crépuscule
La lune reflétait les éclats des pétales
Des vents contraires ont agité l’eau trouble
Une musique électronique – les roseaux s’envolent