Le soleil pleurait comme un oiseau blessé
L’amour est un жонглёр (jongleur) insouciant
J’ai tenté de rattraper les balles qu’il a lancé en l’air sans les laisser tomber.
Mais le Temps a pris sa реванш (revanche). Il a fait s’évanouir ton visage
Mes yeux se sont promenés au азарт (hasard) sur le бульвар (boulevard), je t’ai cherché
La pluie tombait sur le perron. J’ai dansé une вальс (valse) avec la nuit.
La pluie s’est invitée dans mes respirations saccadées.
Mon декольте (décolleté) reflétait les soupirs d’agonie du soleil.
Et dans ce кабаре (cabaret) mal famé rue du тамплиер (templier)
J’ai commandé une vodka au карамель (caramel)
Voyageur ton коньяк (cognac) a le goût de l’amertume sur mes lèvres
Et un ксилофон (xylophone) suce le silence de la nuit
Mon макияж (maquillage) a coulé quand les heures se sont mises à tourner
Comme des avions rendus fous par la vitesse
Ton regard sur mes paupières était-ce donc un мираж (mirage) ?
J’ai eu peur que le jour rouvre ses rideaux étincelants
La lumière est un монстр (monstre) pour ceux qui s’aiment en silence
Les fenêtres de cet отель (hôtel) tremblent de froid
Une silhouette – ou est-ce le reflet des nuages sur le rideau ?
J’ai serré mon пресс-папье (presse-papier). Le sang a perlé sur ma main
Le тротуар (trottoir) a parfumé mon corps d’une одеколон (eau de cologne) rance
J’ai dévalé les escaliers qui menaient à la gare la plus proche
Et dans un монолог (monologue) de béton armé
Les immeubles ont salué mon départ sur le quai à ciel ouvert
Le плафон (plafond) du train qui me ramène chez moi se gondole
Comme un phénix qui aurait pris une flèche – l’ураган (ouragan) fait trembler le bar
Cette vie est un роман (roman) mais en sommes-nous les héros ?
La рутина (routine) agresse nos vitres de sa pluie nacrée
Je suis un фланёр (flâneur) sur le sentier de l’existence
Mais le фюзеляж (fuselage) des jours est celui d’un avion militaire,
Qui s’impatiente de ne pas transpercer les nuages d’avril ;
Et déchire l’экран (écran) de fumée ; le drap de nuage tendu entre les montagnes
Mon amour ce poème n’a pas d’эпилог (épilogue) mes mots sont seulement deux tickets de train
A chaque étape, les wagons s’envolent pour l’этап (échafaud) des heures nocturnes
J’ai gribouillé sur la table du train, j’écrirai un шедевр (chef d’œuvre) demain
Ce train n’a pas d’экипаж (équipage) autre que des mots rougis à l’encre de mes yeux