Ajjana / Paradis / Paradise (Wolof / Français)

Fanaan leen bonne nuit Voyageur
Le poirier de Cayor atteint le ciel
J’ai utilisé ses feuilles pliées
Pour ses vertus aphrodisiaques

Yal na la Yalla fayque Dieu te récompense
Tu as écarté le rideau de pluie
L’inondation était aux portes de nos vies
Mais le soleil est revenu hâler nos rêves

Le kaani piment frémit dans l’huile chaude
Mon deretsang s’envole
Au-dessus de ces vers pâles
Sommes-nous parvenus dans l’ajjanaparadis ?

Voyageur arme le fetalfusil de ton regard
Touche-moi à travers la brume
Je reviens de l’esanseripompe à essence
J’ai mis de l’iwil huile de moteur dans mon rire

Sommes-nous parvenus dans l’ajjanaparadis ?
Dois-je te doxaan séduire ou déposer les armes ?
Prends ce saafara talisman sous forme liquide d’encre
Il est à toi, Voyageur

L’amour ne souffre pas de kersa pudeur, modération
Il est un lamaana territoire disputé par les anges
Je t’offre un panier de noix de gurocola
Et la musique de ma kora guitare montée sur une calebasse

La farine de mil roussit au soleil pendant ce rêve
Mon muus intelligence, chat s’endort dans la touffeur de l’été
Un njaq petit canari s’est risqué à lui froisser les moustaches
Je bois du njar boisson rafraîchissante de lait caillé dilué en t’attendant

Hier c’étaient les saay na funérailles d’un Chef d’Etat dans mon pays
Ses mains étaient croisées sur sa poitrine
J’ai sucé une darkase pomme d’acajou en pensant à toi
Pendant que mes sœurs dansaient la mbalax danse accompagnée de percussions et de chants

L’une d’elle a éclaté de rire à côté d’un armeel cimetière
Elle a réveillé les morts du pays
La femme du politicien était prostrée dans l’ombre
Comme une fleur qui vient de faner

Prends ce saafara talisman sous forme liquide d’encre
Il est à toi, Voyageur
Le sabar tambour a réveillé le matin ocre
Le vin de palme de la poésie nous a étourdis longtemps

Un soldaar soldat s’est déshabillé devant la lune
Je lui ai volé un peu de sox poudre de fusil pour écrire des vers incendiaires
Et captiver mon lecteur imaginaire
Dans ce timis crépuscule versifié

Je pêche dans les rêves de mon lecteur la nuit
Mon hameçon est fait d’encre brûlante
Et la palanteer fenêtre de mon cœur est grande ouverte
Les fantômes la traversent

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