Tempête de papier

Les pruniers s’endorment
Le cœur du village bat la chamade
La fleur de papier rouge
Je l’ai cueillie à la nuit tombée

Une église fait le décompte des heures
Jusqu’au matin poussiéreux
Je n’ai nulle part où dormir
Je suis une âme essoufflée

Et mes idées comme des épis de blés
Ploient toujours plus sous le vent d’ouest
Je me suis recroquevillée
Sous l’ombre d’un peuplier

La lune me fait un lit de lumière
Sur mon banc, sous les arbres
Et le vent recueille mes prières
Comme un prêtre invisible

J’ai cueilli la fleur de papier rouge
J’ai broyé les pétales sur la roche
Pour me faire une encre rousse
La nuit rit à gorge déployée

Les nuages menacent de cracher leur venin
Et mon cœur bat la chamade
J’ai marché jusqu’au village
Sur le parvis de l’église

Et sur l’édifice gothique
J’ai écrit de mon encre florale
Mon nom à l’encre écarlate
LA TEMPETE

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