Le papier

J’ai marché loin
Loin devant la foule dense,
Mon corps ébahi
Traînait l’éclat de verre
De ton regard
Sur les travées immenses
De la ville lumière.

Les plaintes des pigeons
Déchiraient le papier
De mon âme écarlate
Et l’encre de leurs ailes
Reflétaient ton nom
Sur les flaques d’albâtre
De Paris.

Les bras ballants de froid,
J’écume ma ville sombre
Les oiseaux me répondent
Le long des néons jaunes
Après une journée lasse
Je fuis ma peine immonde
En marchant.

La date de ton dernier regard
S’est fichée dans mes entrailles
Et la nuit ici
A recouvert de suie
Les dalles humides et sales
Sensation de pagaille,
Gouttes de réalisme.

Un magma de douleur
Fondait sur ma chair ivre
Lorsque l’air de rien
Tu as pris dans ta main
Mon poignet alangui
Pour le ramener,
D’un geste de danseur,

— à la vie.

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