L’horloge tourne dans le vide,
L’horizon est livide — Il coule comme l’encre de mes épaules bleutées
L’horizon est livide et roule ses yeux hagards sous une pluie d’eau salée
Nos idéaux crispés, endentellés avec soin,
Asseyons-nous, admirons
Pour un instant et l’or du soir,
Et les draps ensevelissant les passions
Voyageur j’ai dépassé le gué de la survivance,
Je plonge dans l’eau profonde
Le geyser de mon corps fait jaillir des éclats de vérité dans les yeux des tyrans
Et la justice inonde
Les fleurs bleues de l’intramonde ;
Voyageur je m’en vais
Je te laisse un pont de désir bleu
Pour accueillir tes soupirs imparfait
Dans la vallée de brume, j’ai trouvé une halte fraiche,
Où abandonner le lambeau de ciel
Que j’ai volé ;
Pour l’attacher au ponton humain de nos rêves éveillés
J’ai rêvé d’une halte, d’un ciel cintré de foudres blanches,
D’un amour de papier
J’ai abrité une tornade mes yeux l’ont déversée
Dans la pénombre d’un océan de papier