Une musique dans un kioskque au fin fond de l’Amreekaa
Entends-tu les arbres nous donner leur kirpaa (bénédictions)
Dépêche-toi de sortir de ta poche cette kaimraa (caméra)
Les nuages se transforment en un lac de sheesha : (miroir)
Je me suis porté sevaadaar (volunteer)
Pour filmer leur histoire, mat fikar (ne t’inquiète pas)
Toi qui es un exilé, un shahireeat (citizen)
Je serai ton avocate, entre nous l’amour comme une shikaait (complaint)
Notre histoire est légendaire, nos sentiments namkeen (épicée)
Je l’ai écrite en cent mille boleean (couplés chantés populaires au Punjab)
J’ai descendu les rues poisseuses de Barmingham :
Pour tourner chaque bobine moite de notre filam
Je viens à toi dans mon costume chaste de sailaanee (touriste)
Accorde moi un peu du parfum d’azaadee (de liberté)
Le sable de la vie dégringole sur ma poitrine, comme le reflet de la shantee (la paix)
Je m’évapore dans l’air moite de l’été, viens m’embrasser hey sahelee (ami)
Sur le chemin horizontal de la liesse un vaaje vaale (orchestre)
Nous accompagne aseen saare (nous tous)
La route jusqu’au village est khatarnaak (dangereux)
Au moins autant que la laideur intranquille du talaak (divorce)
Un barrage à Jhang, tendu ma shanaakhte kaard (carte d’identité)
Le jeune flic ténébreux pleure des larmes d’acier, dhanvaad ! (merci !)
Dans mes yeux l’éclat tranquille d’un souvenir comme une voix de saahib douce
La lune se couche comme l’insignifiance éblouissante du matlab (sens) de nos sens