Golan

Libellule, réfugies-toi dans la vallée des larmes.


Enfuis-toi quand le sang séchera sur nos armes,


Ne reviens jamais. Libellule,


Survoles encore un peu le camp

Loin du sommeil des soldats.


Galatée au cœur froid


Ton regard dessine en dansant


Les positions ennemies


Derrière la lune calfeutrée dans l’ennui


Les radios captent le son des dunes


Et nos cœurs battent pour l’amour d’une femme qui nous a oublié.


Nos doigts serrent la télécommande, crispés


Et suivent ton parcours suave — Que personne ne t’entende,

Libellule. Les charognards te sifflent en plein air


Et nous sourions songeant au ciel clair


A tes serres de métal et à nos amourettes


Sur le Golan meurent des hommes qui rêvent aussi sans doute.

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