Je brosse mes cheveux blonds
Devant un monde en cendre
Que les plus de trente ans
Ne peuvent pas comprendre.
Génération hébétée
Le soleil prend la pluie
Nos existences aussi.
J’ai pris des rails de technologie
Un verre de vin à la main
Mon pull Alexander McQueen
Est trempé de sueur bleue
Génération amoureuse
Nos bottes nucléaires
Captent les vibrations de la terre.
Nous voyageons autour
De nos idées glamour
Les piscines sont remplies d’insectes
Le safe-sex est notre nouvelle matrice
Génération expiatrice
Et devant la rue St-Guillaume
Le parfum éclatant de blancheur
De ton cocktail à la vodka.
Avec un flegme immense
Retoucher le sens
De nos existences
Génération inspirée
Sur Internet déjà la redescente
Nous regardons brûler le monde,
Zombies au sourire fêlé.
Nos gestes sont accentués par le rhum
»Barbie, l’amour dans une voiture
Plutôt sur le capot »
Génération paniquée
Allongés dans le salon
Avec un verre de jus de menthe,
Regarder chuter le monde
Dans une autre capitale.
Dans les condos éclairés à la lampe
Le soir expresso anthracite
Tombe en pixels nonchalants.
La terreur plane
Sur nos visions lucides
Nos lunettes inexpressives
Masquent
Notre regard pâle
Le monde est un bide total
Génération anesthésiée