La forêt crie,
Une feuille décrochée
Se change en métal fumant
Et troue une mare de sang
Sur les confins violacés du ciel
Les plombs des chasseurs
Se mélangent au gel de l’averse
En frappant en leur cœur
Les troncs qui se dressent
Mais voilà qu’un enfant vient
Il cherche ses semblables
Juché sur un animal serein
Qui marche à l’amble
Ici les insectes métalliques
Déchiquètent les tiges obliques
Un soleil hésitant éclabousse
L’acierie rousse de la forêt